Cette carte dite «carte mentale», résulte d'une enquête auprès d’un échantillon de 137 acteurs de la coopération transfrontalière. Ces acteurs sont invités à représenter les limites de ce qu’ils considèrent comme l’espace d’action prioritaire de la coopération transfrontalière sur une carte topographique. Les différentes cartes superposées montrent s’il existe un consensus sur le lieu où la coopération politique devrait avoir lieu.
Dans la vallée du Sénégal il existe des interprétations différentes du périmètre d’action de la coopération transfrontalière. Les acteurs ne s’entendent pas non plus sur l’espace le plus central, diversement localisé dans la vallée du fleuve ou entre Mali et Burkina Faso.
Dans le Liptako Gourma les acteurs s’entendent à la fois sur le périmètre et le centre de la coopération transfrontalière. Les cartes mentales montrent des cercles concentriques organisés autour de l’espace de jonction entre Niger, Burkina Faso et Mali.
Dans le bassin du lac Tchad, les acteurs s’entendent sur le centre de la coopération transfrontalière, mais pas sur son extension spatiale. Les cartes montrent des cercles concentriques basés sur N’Djamena mais leur étendue géographique varie fortement, allant jusqu’en République centrafricaine, au sud du Cameroun et au centre du Niger.
En général, l’émergence d’un consensus sur l’étendue de la coopération transfrontalière est un signe de maturité des systèmes de gouvernance locaux : les acteurs ont eu le temps de construire et de partager une vision commune des espaces où la coopération transfrontalière devrait prendre place.
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