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Général

Conférence internationale sur l’accès au nucléaire civil - discours de clôture

 

Discours d'Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE


OCDE, Centre de conférence, 9 mars 2010
 
Monsieur le Premier Ministre,

C’est un grand honneur de vous accueillir pour clôturer cette conférence sur l’utilisation du nucléaire civil, organisée par le France en coopération avec l’AIEA et l'Agence pour l'énergie nucléaire de l’OCDE.

Comme vous le savez, cette conférence a été ouverte par le Président de la République française, Monsieur Sarkozy, qui a d’emblée dressé un tableau d’avenir prometteur pour le nucléaire civil comme, je cite, « ciment d'une nouvelle solidarité internationale». Il a notamment souligné, comme nous, le rôle du nucléaire à côté des énergies renouvelables pour lutter contre le réchauffement climatique. Il a enfin présenté un programme ambitieux, en particulier la création d’un "Institut international de l'énergie nucléaire" et soutenu la création d’une banque du combustible gérée par l'AIEA.

Les discussions d’hier ont insisté sur la nécessité d'inclure le nucléaire dans les mécanismes de flexibilité du protocole de Kyoto, ou du traité qui sera amené à lui succéder, et d’assurer l’engagement des banques internationales de développement en matière de financement. A cet égard les obstacles sont politiques et non statutaires. C’est donc d'abord par des décisions politiques que ce changement d’attitude sera rendu possible.

Les discussions ont également rappelé l’engagement essentiel de transparence et l'importance de référentiels agréés et partagés au niveau mondial en matière de sûreté nucléaire.

Elles ont enfin appelé à une recherche active dans le domaine des nouveaux réacteurs et du cycle du combustible. Les nombreuses initiatives en matière de formation doivent également être étendues aux  nouveaux pays qui souhaitent démarrer un programme nucléaire.

L’OCDE, grâce à l’AEN, est prête à appuyer l’ensemble de ces actions. Elle le fera en particulier en poursuivant ses analyses financières et économiques et en communiquant plus largement celles-ci auprès des institutions financières internationales. En matière de formation, l'AEN continuera à  développer l'École internationale de droit nucléaire. En matière de sureté, l'AEN apporte sa contribution à l'élaboration de critères de sureté partagés par son soutien technique à l'initiative MDEP. De même, en soutenant l'initiative Génération IV elle agit en faveur d'un nucléaire toujours plus respectueux de l'environnement et plus résistant à la prolifération. Enfin, l'AEN a déjà travaillé de nombreuses années sur la transparence et l'implication du public, en matière notamment de gestion de déchets et de choix de site.

En conclusion, je souhaite redire avec force que l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE est prête à mettre toute son expertise, résultant de 50 années de coopération des pays avancés, au profit des États qui désirent se lancer dans une utilisation sûre et pacifique de l'énergie nucléaire.

En attendant, je vous laisse la parole, Monsieur le Premier Ministre, en vous remerciant encore chaleureusement de votre présence aujourd’hui pour clôturer ces discussions passionnantes et porteuses d’avenir.