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Environnement

L’amélioration des conditions d’investissement pourrait faire de l’Indonésie un leader mondial des énergies propres, indique l’OCDE

 

28/06/2021 - Selon un nouveau rapport de l’OCDE, l’Indonésie pourrait devenir un leader mondial des énergies propres en engageant de plus amples réformes à même de mobiliser l’investissement dans les renouvelables et l’efficacité énergétique.

 

Dans son rapport intitulé Clean Energy Finance and Investment Policy Review of Indonesia, l’OCDE explique que l’Indonésie dispose d’un abondant potentiel inexploité de financement et d’investissement dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, deux domaines fondamentaux pour accélérer la transition du pays vers les énergies vertes et soutenir une reprise durable après la crise du COVID-19. L’insuffisance actuelle de l’investissement pourrait être comblée en appliquant des réformes qui instaurent un cadre réglementaire clair et cohérent applicable aux énergies renouvelables, par exemple qui prévoient le recours à des appels d’offres pour stimuler la concurrence et faire baisser les coûts. La récente mise en place des premières normes de performance énergétique du pays devrait pousser plus loin l’essor des solutions plus économes en énergie.

 

« Le secteur des énergies propres sera déterminant pour la reprise verte en Indonésie », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE Mathias Cormann, qui présentait le rapport aux côtés du ministre indonésien coordinateur des Affaires économiques Airlangga Hartarto à l’occasion de la visioconférence de lancement. « La création d’un environnement réglementaire prévisible, stable et transparent pour les entreprises est fondamentale pour attirer les centaines de milliards de dollars d’investissement privé nécessaires pour impulser la transition vers les énergies propres et, plus largement, la reprise verte dans le pays ».

 

 


L’Indonésie, avec ses vastes zones volcaniques, est en mesure de devenir l’un des premiers pays producteurs d’électricité géothermique et hydraulique du monde. Elle dispose également d’un accès important aux énergies solaire et marémotrice. Pourtant, en partie à cause d’obstacles réglementaires, l’investissement dans les énergies renouvelables est encore en-deçà du niveau dont le pays a besoin pour atteindre ses objectifs relatifs aux énergies propres à l’horizon 2025. En 2019, l’Indonésie exploitait moins de 2 % du total de son potentiel énergétique renouvelable.

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Comme le dit le rapport, le marché indonésien des services énergétiques se limite principalement à de petites sociétés d’ingénierie, et les combustibles fossiles continuent de dominer l’investissement dans la production d’électricité : en 2019, pour chaque dollar investi dans la production d’électricité renouvelable, trois dollars l’ont été dans des centrales à charbon. Ce constat contraste avec le fait que les technologies renouvelables sont généralement d’un coût compétitif, en particulier si on les compare aux générateurs diesel très répandus en dehors de la région de l’île de Java.

 

Le rapport recommande que l’Indonésie profite de la période de reprise post-pandémie pour se distancier des combustibles fossiles et emprunter la voie du développement à faible intensité carbonique. Si l’accès des entreprises aux renouvelables était élargi, le pays pourrait devenir une destination plus compétitive en matière d’investissement, dans la mesure où les entreprises continuent de s’engager en faveur de l’action climatique. Davantage d’incitations sont toutefois nécessaires, et les pouvoirs publics peuvent donner l’exemple, par exemple en faisant fond sur les récents efforts de déploiement d’un éclairage public à basse consommation.

  

L’aide de la communauté internationale peut aussi être déterminante pour permettre à l’Indonésie d’accélérer sa transition vers les énergies propres. Les partenaires internationaux peuvent aider à constituer une solide réserve de projets relatifs à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables, par exemple en fournissant une assistance technique pour la formation et le renforcement des capacités en vue de la conduite d’audits énergétiques certifiés de qualité suffisante pour l’investissement. Enfin, mettre à profit les mécanismes de financement mixte, comme celui du Fonds SDG Indonesia One, peut aussi contribuer à mobiliser les capitaux privés autour de projets sur les énergies propres en Indonésie.

 

Note aux éditeurs :

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui a son siège à Paris, est une organisation internationale qui s’emploie à promouvoir des politiques conçues pour améliorer le bien-être économique et social des populations dans le monde entier. Elle offre à ses pays Membres et Partenaires une enceinte où ils peuvent collaborer pour échanger des expériences et rechercher des solutions à des problèmes d’ordre économique, social ou relevant de la gouvernance.

 

Les 38 pays Membres de l’OCDE sont : l’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Canada, le Chili, la Colombie, la Corée, le Costa Rica, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, les États-Unis, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, l’Islande, Israël, l’Italie, le Japon, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, le Mexique, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République slovaque, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Slovénie, la Suède, la Suisse et la Turquie.

 

L’Indonésie est l’un des cinq Partenaires clés de l’OCDE, avec l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine et l’Inde. Les Partenaires clés contribuent aux travaux de l’OCDE de façon continue et approfondie et sont encouragés à participer aux activités des comités de substance de l’Organisation, notamment par le biais de l’établissement de partenariats, de l’adhésion à des instruments de l’OCDE et de l’intégration dans ses systèmes de notification et d’information statistique. En 2012, l’Indonésie a été le premier Partenaire clé à signer un accord-cadre de coopération, ce qui a porté la relation bilatérale à un niveau plus stratégique, à l’échelle de l’ensemble de l’administration, et institué un mécanisme permettant aux deux parties de décider conjointement des domaines de coopération prioritaires. L’Indonésie prend part, en qualité de Membre Associé ou de Participant, aux activités de neuf comités de l’OCDE et de leurs organes subsidiaires, a adhéré à 15 instruments juridiques de l’OCDE, et figure dans un large éventail de publications et de bases de données statistiques de l’OCDE.

 

L’établissement du bureau de l’OCDE de Djakarta en 2015 a renforcé encore cette coopération, tout comme la mise en œuvre, à partir de la même année, des programmes de travail conjoints bisannuels OCDE-Indonésie. (Les travaux inscrits au troisième Programme de travail conjoint, relatif à la période 2019-21, ont été adaptés afin de prendre en compte l’impact de la crise du COVID-19 et les mesures prises par le pays pour y répondre.) La collaboration entre l’OCDE et l’Indonésie sera à nouveau élargie avec le démarrage d’un quatrième Programme de travail conjoint, et l’arrivée de l’Indonésie à la présidence du G20 à la fin de 2021.

 

De plus amples informations concernant les travaux de l’OCDE avec l’Indonésie sont consultables à l’adresse www.oecd.org/indonesia/.  

 

Pour en savoir plus, les journalistes sont invités à contacter Catherine Bremer de la Division des médias de l’OCDE (+33 1 45 24 80 97).

 

Coopérant avec plus d’une centaine de pays, l’OCDE est un forum stratégique international qui œuvre à promouvoir des politiques conçues pour préserver les libertés individuelles et améliorer le bien-être économique et social des citoyens dans le monde entier.

 

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