Formes urbaines et changement climatique en Afrique
L’Afrique connaît une transition urbaine et climatique sans précédent. Si certaines
conditions sont réunies, une plus grande compacité urbaine pourrait contribuer à améliorer
la qualité de vie, la résilience, et la durabilité au cours des prochaines décennies.
S’appuyant sur des outils novateurs et de nouvelles données, cette analyse remédie
à certaines lacunes en présentant des mesures de la compacité et d’autres variables
des formes urbaines pour près de 5 625 agglomérations urbaines du continent. Même
si l’urbanisation reste souvent un phénomène non planifié et non coordonné, une tendance
prometteuse se dessine : les mégalopoles (plus de 4 millions d’habitants) sont en
moyenne plus compactes que les grandes villes (1 million à 4 millions d’habitants)
et celles de taille intermédiaire (50 000 à 1 million d’habitants) . Les agglomérations
moins compactes présentent des bâtiments plus petits, une forme urbaine plate et basse,
un centre moins dense (reflétant une utilisation peu optimale de l’espace) et une
structure polycentrique (plusieurs centres, par opposition à une ville monocentrique).
Cette note analyse les conséquences d’une moindre compacité urbaine en termes de durabilité
et de qualité de vie, soulignant des besoins d’énergie plus élevés, une moindre accessibilité
aux services et opportunités, des espaces urbains où il est moins facile de se déplacer
à pied et où la dépendance à l’automobile est plus forte, ainsi qu’une plus grande
pollution de l’air extérieur. Elle examine également les compromis potentiels en termes
de résilience; une plus grande compacité peut résulter en la perte d’espaces verts
et donc en plus grandes effets d’îlot de chaleur urbain. Elle identifie enfin les
options susceptibles d’améliorer, dans les années à venir, la résilience incluant
le suivi-évaluation des progrès.
Disponible à partir de September 11, 2023Également disponible en: Anglais
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