Les économies en développement productrices de combustibles fossiles et riches en minéraux ont le moins contribué aux émissions cumulées de gaz à effet de serre. Et pourtant, elles subissent certains des pires impacts du changement climatique et sont parmi les moins à même de faire face aux risques de la transition bas carbone, ou de profiter de ses opportunités. Le rapport sur un Cadre et un financement équitables pour la transition des pays reposant sur les industries extractives (EFFECT), présenté en marge de la COP27 à Charm el-Cheikh, fournit des outils aux décideurs pour une transition juste et durable vers un futur à faible émission de carbone, tout en préservant leurs priorités de développement. (Télécharger la synthèse et message clés en française)
« Nous devons soutenir une transition efficace, centrée sur les personnes et équitable. Chaque pays a un point de départ différent pour son action climatique ; pour atteindre à la fois ses objectifs climatiques et de développement, chacun doit combiner les approches qui conviennent le mieux à sa situation particulière », a déclaré le Secrétaire général de l'OCDE, Mathias Cormann. « À cet égard, EFFECT est à la fois réaliste et ambitieux. Tout en reconnaissant que la transition sera plus difficile pour les économies en développement qui dépendent fortement des combustibles fossiles, il soutient le dialogue et l'apprentissage par les pairs, aide à former des partenariats et donne des conseils pratiques pour quel les pays tracent leur propre feuille de route vers le bas carbone. »Les économies en développement productrices de combustibles fossiles dépendent d'un accès bon marché à ces ressources pour la production d'électricité et l'industrie, et sont fortement tributaires des revenus que leur exportation procure. Beaucoup traversent de graves ralentissements économiques causés par les effets persistants de la pandémie de COVID-19 et de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Ces crises
ont créé de fortes pressions inflationnistes, augmenté la dette publique à des niveaux insoutenables et rendu plus difficile et plus coûteux l'accès à la finance internationale.À plus long terme, plusieurs facteurs risquent d’enfermer ces économies dans des voies de développement coûteuses et à forte intensité de carbone : croissance démographique et urbanisation rapides, demande croissante d'énergie, réseaux électriques inadéquats, lacunes importantes en matière de technologie, de capacité et de financement. Les décideurs des pays producteurs de combustibles fossiles qui cherchent à décarboner leurs économies sont donc confrontés à un défi particulièrement complexe, tandis que les pays en développement riches en minéraux doivent gérer tant les nouveaux risques que les opportunités émergentes.
"En pleine transition énergétique, le Nigeria trouvera avec EFFECT une aide précieuse pour réduire son exposition aux risques, augmenter sa résilience et profiter des avantages d'une économie à faible émission de carbone. Nous avons l'intention d'utiliser EFFECT comme un outil de référence pour évaluer nos lacunes, soutenir la mise en œuvre de notre Plan national de transition énergétique et faire avancer la transformation systémique au Nigéria », a déclaré S.E. Timipre Sylva, ministre d'État des Ressources pétrolières du Nigéria et coprésident de l'initiative.
EFFECT donne des conseils pratiques à ces décideurs. Il tient compte de leur besoin de faire face aux pressions à court terme, en particulier le besoin d'un accès à une énergie abordable et fiable, sans perdre de vue les objectifs de transformation structurelle et de décarbonisation à long terme. Développé en partenariat étroit avec les économies en développement, les pays de l'OCDE, les organisations internationales, les entreprises (y compris les industries extractives), la société civile et les institutions de financement du développement, EFFECT poursuit trois objectifs :
Pour plus d'informations, les journalistes sont invités à contacter le service de Presse du Centre de développement de l'OCDE : Bochra Kriout (bochra.kriout@oecd.org; Tél. : +33 145 24 82 96).
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