Partager

Perspectives ouest-africaines : peuplement, marché et sécurité alimentaire

 

cov-poa130

Cahiers de l’Afrique de l’Ouest, avril 2013

Les dynamiques de peuplement restructurent la géographie sociale et économique de l’Afrique de l’Ouest. Ces transformations spatiales qui se manifestent par une urbanisation et une concentration économique fortes favorisent le développement de l’agriculture marchande. Alors que la population ouest-africaine devrait doubler d’ici 2050, les systèmes de production agricole vont profondément évoluer. Le rapport appelle les politiques à accompagner les changements en cours en spatialisant leurs stratégies, à améliorer les informations sur le marché et à ne pas restreindre le champ de la sécurité alimentaire au seul domaine agricole. Pour cela, elles doivent s’appuyer sur des données homogènes et fi ables – non disponibles aujourd’hui – pour des variables clés telles que l’évolution des populations agricole et non agricole, les consommations et les échanges régionaux.

> lire | > acheter | > synthèse | > POA en bref 

Sommaire

Partie I. Intégrer dynamiques spatiales et enjeux de sécurité alimentaire

Partie II. Populations, espaces et dynamiques de transformation

Partie III. Images prospectives du peuplement et des transformations agricoles à l’horizon 


Partie I. Intégrer dynamiques spatiales et enjeux de sécurité alimentaire 


Chapitre 1 - Regards rétrospectifs sur le peuplement, l’agriculture et l’insécurité alimentaire

En 60 ans, entre 1950 et 2010, la population de l’Afrique de l’Ouest passe de 72 millions à 290 millions d’habitants (Graphique 1.1). Elle représente 28 % de la population du continent africain. Elle franchira 300 millions en 2012. Si l’on considère l’Afrique de l’Ouest comme « un pays unique », elle est alors le quatrième pays le plus peuplé au monde, derrière la Chine, l’Inde et les États-Unis (7e en 1950). Selon les estimations actuelles, sa population dépassera celle des États-Unis avant 2020. La croissance démographique moyenne a été de 2,3 %, atteignant 2,7 % au début des années 1980. Elle s’élève actuellement à 2,2 %. > lire
 

Chapitre 2 - Géographie économique et dynamiques de peuplement

La nouvelle géographie économique émane de la contribution d’une génération d’économistes à la compréhension des dimensions spatiales du développement économique. À la suite de Paul Krugman, ces derniers attirent l’attention sur le passage d’une géographie économique basée sur la distribution spatiale des dotations naturelles (éléments de géographie physique, ressources exploitables, peuplement et plus ou moins grande proximité des rivières et des côtes versus obstacles naturels aux échanges) à une géographie économique davantage déterminée par les interactions entre agents économiques, les infrastructures de transport et de communication qui facilitent la mobilité et la concentration des activités, des hommes et des innovations. « L’idée centrale est que l’agglomération des activités de production résulte d’un arbitrage entre coûts d’échange et économies d’échelle » (Montaud, 2003). Par un phénomène de causalité circulaire, «la production industrielle tend à se concentrer là où le marché est grand, mais le marché est grand là où la production industrielle est concentrée » (Krugman, 1991). > lire
 

Partie II. Populations, espaces et dynamiques de transformation


Chapitre 3 - Recompositions spatiales et mutations économiques 

Depuis quelques années, l’Afrique de l’Ouest redevient un enjeu géopolitique majeur. Pour comprendre cette évolution et ses implications dans le domaine spécifique des migrations internationales, le Sahel constitue un lieu d’observation privilégié. > lire

 

Chapitre 4 - Dynamiques de marché et intégration régionale

Les marchés sont devenus la principale source d’approvisionnement en denrées alimentaires des ménages ouest-africains. Si l’autoconsommation occupe encore une part importante de la consommation alimentaire, la propension des ménages à recourir au marché pour satisfaire leurs besoins nutritionnels, est forte et tend à s’accroître. > lire

 

Partie III. Images prospectives du peuplement et des transformations agricoles à l’horizon 


Chapitre 5 - Prospective du peuplement 

Les concepts de projection, de prévision et de prospective sont liés et donc parfois confondus. Pourtant, ils recouvrent des réalités diverses et servent des objectifs différents. La prospective est définie comme une « science portant sur l’évolution future de la société, et visant, par l’étude des diverses causalités en jeu, à favoriser la prise en compte de l’avenir dans les décisions du présent ». > lire
 

Chapitre 6 - Avenir des systèmes agricoles

Un des enjeux majeurs des prochaines décennies est celui de la transformation des systèmes de production en fonction de l’évolution de la population agricole et non agricole – et du rapport entre les deux. Ce défi est repris dans l’énoncé des politiques agricoles nationales et régionales. Ainsi, la PAU de l’UEMOA précise : « Si l’urbanisation se poursuit à son rythme actuel, le rapport entre les villes et les campagnes devrait s’inverser d’ici vingt ans. Sur l’ensemble de l’UEMOA, alors qu’en 1990 un urbain était potentiellement client de plus de deux ruraux, les perspectives pour 2020 laissent prévoir un changement radical, puisqu’un agriculteur devra alimenter plus d’un urbain. Ce changement suppose que les agriculteurs, s’ils veulent satisfaire la demande croissante des non-producteurs (urbains et ruraux), augmentent considérablement leur productivité ». > lire

 

Documents connexes