Conflits liés aux ressources et terrorismes : deux facettes de l’insécurité
Sommaire
Partie I - Sécurité autour des ressources
Partie II - Terrorismes
- Chapitre 4. Analyse de la crise au nord du Mali
- Chapitre 5. Boko Haram : une nouvelle menace en Afrique de l’Ouest
- Chapitre 6. Des mécanismes antiterroristes à l'épreuve
Chapitre 1. Paramètres environnementaux et sécurité
L’idée selon laquelle le changement climatique engendrerait la violence est très répandue. Plusieurs courants de pensée existent concernant les rapports entre ressources, confl its et sécurité. Celui de l’éco-violence défend le lien entre rareté des ressources et confl it violent. Cependant, comme aucun élément factuel ne prouve ce lien, de nombreux chercheurs contestent ces positions. Combinés à d’autres paramètres, des impacts indirects pourraient être décelables à travers des chaînons intermédiaires, notamment dans le cas des conflits violents à petite échelle (confl its entre agriculteurs et pasteurs dans les zones arides et semi-arides). Ce chapitre passe en revue, en se référant à des études de cas, ces liens. > lire
Chapitre 2. Conflits fonciers
La définition large retenue pour les conflits fonciers inclut les confl its territoriaux et ceux autour de l’usage des ressources minérales et forestières. Trois types de confl its fonciers violents sont identifi és pour l’Afrique de l’Ouest et analysés : les confl its agropastoraux, les luttes agraires intercommunautaires et les confl its frontaliers forestiers. Les faiblesses des politiques et de l’administration judiciaire apparaissent comme les principaux facteurs de risque. Le changement climatique n’apparaît pas être un moteur de conflit et au niveau ouest-africain peu de conflits violents sont liés à l’expropriation et à l’enclavure des terres. Toutefois, le processus actuel d’acquisitions des terres à grande échelle sans encadrement représente un défi pressant pour les pays et les organisations régionales. > lire
Chapitre 3. Tensions agro-pastorales
L’Afrique de l’Ouest est une « zone d’instabilité », notamment en raison de tensions anciennes entre agriculteurs sédentaires et communautés nomades. Ces deux groupes ont longtemps coexisté de manière complémentaire, partageant la même niche écologique et des ressources communes. Cette relation est désormais fragilisée par la compétition et les conflits. Ceci est le résultat de plusieurs facteurs et notamment de l’évolution des conditions démographiques, sociales, politiques et environnementales. Ces tensions menacent la paix et la sécurité régionale. Les mécanismes officiels de résolution des confl its ont jusqu’à présent peu fonctionné. Plusieurs facteurs (prolifération des armes légères et de petits calibres, faiblesse des mécanismes de régulation des armes et des munitions, croissance de la densité de population) continueront d’intensifi er les tensions agro-pastorales et les autres formes de conflit dans la région et au-delà. > lire
Chapitre 4. Analyse de la crise au nord du Mali
Tandis que la communauté internationale débat d’une intervention militaire au Nord Mali, le besoin de compréhension des causes de la crise et des acteurs impliqués se fait plus pressant. Ce chapitre présente un diagnostic, discute des enjeux politiques régionaux et des risques encourus par la communauté internationale dans la recherche d’une solution. La perte du contrôle du territoire Nord est le fruit d’un processus de marginalisation ancien des Touaregs et de menaces récentes complexes. L’exploitation de la rébellion touarègue par les mouvements islamistes radicaux dessine un enjeu sécuritaire unique pour le gouvernement malien et la région. Se profile la perspective d’un conflit durable à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest et les interventions planifiées devront aller au-delà des réponses à court terme : la sécurité durable dépendra d’un développement durable. > lire
Chapitre 5. Boko Haram : une nouvelle menace en Afrique de l’Ouest
Ce chapitre débat des facteurs politiques, économiques et religieux qui ont favorisé le développement de Boko Haram, le groupe terroriste le plus actif au Nigéria. Sa stratégie pourrait évoluer d’une insurrection locale à des activités criminelles transnationales, devenant une menace croissante pour les pays voisins, dont le Mali et le Niger. L’échec gouvernemental à répondre à une certaine marginalisation socio-économique, combiné à des mesures antiterroristes non adaptées, ont entravé les efforts de lutte contre les exactions commises par le mouvement islamiste au nord. L’expérience nigériane et l’escalade de violence de ces dernières années fournissent des leçons pour les autres pays sur le besoin d’analyser et d’anéantir cette menace nouvelle et changeante. Boko Haram représente un enjeu sécuritaire croissant qui appelle à une réponse régionale coordonnée, incluant des initiatives sécuritaires communes et un engagement partagé en faveur du développement et de la gouvernance dans les zones vulnérables. > lire
Chapitre 6. Des mécanismes antiterroristes à l'épreuve
De nombreuses conventions et initiatives liées à la lutte contre le terrorisme sont portées par les organisations internationales et régionales. Toutefois, des défis persistent dans l’application et la mise en oeuvre des législations au niveau national ainsi que dans la coordination entre États. Le terrorisme, en droit international, reste une notion incertaine et discutée, alors même qu’un consensus en la matière est nécessaire pour l’effi cacité de la lutte à l’échelle mondiale. Nonobstant cette absence de défi nition consensuelle du terrorisme, les graves difficultés qu’il engendre en termes de sécurité – et donc de développement – pour les États ouest-africains devraient inciter ceux-ci à organiser efficacement sa prévention et sa répression. Ces considérations impliquent l’adoption de lois antiterroristes appropriées, dans la mesure où c’est le droit qui fixe le cadre général de lutte. > lire
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