21/11/2001 - L'Allemagne se place aujourd'hui au troisième rang des Membres du Comité d'aide au développement (CAD), après le Japon et les Etats-Unis, pour ce qui est de l'importance de l'aide. En 2000, l'APD de l'Allemagne a été portée à 5.0 milliards de $, soit 0.27 % du Revenu national brut (RNB). L'intention des autorités de se conformer à l'objectif des Nations Unies, consistant à atteindre un rapport APD/RNB de 0.7 %, reste très difficile à concrétiser du fait de l'objectif national que s'est fixé le gouvernement d'équilibrer le budget fédéral d'ici 2006. Le rapport actuel est supérieur à la moyenne (pondérée) du CAD qui se situe à 0.22%, mais inférieur à l'effort moyen des pays du CAD (non pondéré) qui est de 0.39%.
Les problèmes de développement figurent en bonne place parmi les préoccupations politiques nationales. Les autorités allemandes ont défini la lutte contre la pauvreté comme l'un des axes prioritaires du Programme d'action 2015, lequel assigne comme principal objectif à la coopération pour le développement la réduction de la pauvreté à l'échelle mondiale et en fait un volet important des politiques menées au niveau national. Le renforcement de la cohérence des politiques touchant les pays en développement est à présent une priorité pour l'ensemble du gouvernement, que l'Allemagne s'efforce de promouvoir à l'échelon international, en particulier dans ses relations avec les autres Membres de l'Union européenne. Le ministère fédéral de la coopération et du développement économiques (BMZ) dispose aujourd'hui de compétences élargies pour améliorer la cohérence des politiques. Un plan détaillé de mise en œuvre est en cours d'élaboration et devrait être rendu public début 2002.
Un certain nombre de réformes structurelles ont été engagées au cours de ces trois dernières années afin d'améliorer la cohésion, l'organisation et l'efficacité opérationnelle des institutions allemandes s'occupant de coopération pour le développement. Cet effort a abouti à un redimensionnement à la baisse des structures et à une simplification des opérations de l'ensemble du système allemand. Les autorités s'appliquent également à rationaliser les activités entreprises dans les pays partenaires.
Le CAD, qui a examiné le programme et les politiques de coopération pour le développement de l'Allemagne le 20 novembre 2001, a félicité les autorités pour la qualité de la coopération sur le terrain et salué les changements qui ont été progressivement apportés au programme d'aide de l'Allemagne depuis le dernier examen réalisé en 1998. En dehors des réformes mentionnées ci-dessus, on peut citer aussi la mise en œuvre des recommandations du CAD visant à délier l'aide au développement à l'intention des PMA, le resserrement de la coopération avec certains organismes bilatéraux et multilatéraux et l'adoption d'une approche plus large et plus stratégique de la collaboration avec la société civile.
Cette nouvelle conception de la coopération pour le développement de l'Allemagne soulève toutefois un certain nombre de problèmes d'ordre opérationnel. Reconnaissant, d'une part, que le Programme d'action 2015 décrit un projet ambitieux s'inscrivant dans une perspective globale et, d'autre part, qu'il sera essentiel que les stratégies, ressources, activités et modes d'organisation cadrent avec ce projet, le Président du CAD, M. Jean-Claude Faure, a résumé comme suit les recommandations du Comité :
Lors de l'examen, la délégation de l'Allemagne était conduite par Mme Ursula Schäfer-Preuss, Directeur-général, Instruments de la coopération bilatérale, Ministère fédéral de la coopération et du développement économiques. Les pays examinateurs étaient le Japon et la Suisse.
Les principales conclusions et recommandations ressortant de l'examen du CAD pourront être consultées dès la semaine prochaine sur le site Internet du CAD/OCDE à l'adresse suivante : http://www.oecd.org/dac. Un compte rendu complet de l'examen sera publié dans les Dossiers du CAD.
Documents connexes