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Examens par les pairs des membres du CAD

Donneur généreux, la Suède a placé le développement au cœur de sa politique étrangère

 

02/10/2013 - L’an dernier, les apports d’aide publique au développement (APD) de la Suède se sont élevés à 5.24 milliards USD, soit 0.99 % de son revenu national brut (RNB). La générosité de son effort d’APD classe donc celle-ci, lorsqu’il est rapporté au RNB, au deuxième rang des membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE, lequel réunit les principaux donneurs du monde. Le CAD félicite la Suède d’établir son budget, chaque année depuis le dernier examen par les pairs et malgré la situation créée par la crise financière mondiale, de manière à atteindre son objectif de porter à 1 % son rapport APD/RNB.

 

« La Suède a placé le développement au centre des priorités de sa politique étrangère, en manifestant fermement la volonté de montrer la voie dans l’action menée pour répondre aux problèmes de dimension mondiale », a déclaré Erik Solheim, Président du CAD de l’OCDE. « Nous saluons les efforts qu’elle déploie pour atteindre l’objectif à moyen terme de maintenir à 1 % la part de son aide dans le RNB, et nous demeurons convaincus que les réformes récemment achevées renforceront son aptitude à mettre en œuvre son programme d’aide avec efficacité ».

 

Il ressort d’un nouvel examen de la Suède par le CAD que la Stratégie pour un développement global de 2003 de ce pays continue d’étayer solidement ses efforts de coopération pour le développement. Celui-ci met toujours l’accent sur la réduction de la pauvreté et sur trois priorités thématiques qu’il a arrêtées en 2007 : la démocratie et le respect des droits humains ; l’environnement et le changement climatique ; l’égalité des sexes et le rôle des femmes dans le développement. La majeure partie des ressources que la Suède consacre à son aide bilatérale est destinée à soutenir les pays à faible revenu et les États fragiles, conformément à son orientation vers la lutte contre la pauvreté.

 

La Suède a été le premier membre du CAD à publier une stratégie pour la prise en compte de l’impact des politiques internes sur les pays en développement, c’est-à-dire pour la recherche de ce que l’on appelle la cohérence des politiques au service du développement (CPD), et elle s’emploie activement à mettre en avant l’importance de cette question au sein de l’UE. Fondé sur une approche pangouvernementale, le processus suédois d’élaboration des politiques garantit que toutes les mesures de premier plan qui sont prises au niveau national et à celui de l’UE seront examinées de manière à déterminer les effets qu’elles pourraient avoir sur les pays en développement. Toutefois, dans leur rapport, les examinateurs font observer qu’il est possible d’accroître la transparence quant à la façon dont sont gérés les conflits d’intérêts qui peuvent surgir lors du processus d’élaboration des politiques.

 

Le Comité a constaté que la Suède avait défini des orientations politiques, des lignes de conduite et des stratégies claires qui reflètent les engagements qu’elle a pris au niveau international et ses bonnes pratiques. Il a cependant noté que l’existence d’un grand nombre d’autres priorités, qui font chacune l’objet de politiques et de documents stratégiques spécifiques, avait pour effet de créer un tableau d’ensemble complexe. La Suède est consciente de ce point faible et travaille, pour remplacer cet « écheveau de politiques », à l’élaboration d’un document-cadre, très attendu,  pour sa politique d’aide, qui contienne des orientations plus claires dans ce domaine et une stratégie visant à une action concrète propre à déboucher sur des résultats. Le Comité a indiqué qu’il conviendrait de faire figurer, dans ce nouveau document-cadre, des orientations clairement hiérarchisées, ainsi que des critères qui permettent de classer les divers objectifs et angles de vue selon un ordre de priorité judicieux, et d’y préciser comment ils pourront être traduits dans des actions concrètes donnant des résultats.

 

Le Comité a aussi demandé instamment à la Suède d’achever l’élaboration de ses stratégies bilatérales et multilatérales « axées sur les résultats », ainsi que de poursuivre ses efforts pour concentrer ses ressources afin de produire un impact maximal. À l’heure actuelle, l’aide suédoise est dispersée entre de très nombreux pays, thèmes et programmes.

 

Pour plus d’informations sur cet examen par les pairs et sur d’autres, consulter le site : http://www.oecd.org/fr/cad/examens-pairs/, ainsi que les travaux de l’OCDE sur le développement : http://www.oecd.org/fr/developpement/, ou prendre contact avec Michael Ward à la Direction de la coopération pour le développement de l’OCDE : téléphone + 33 1 45 24 76 47.

 

L’examen de l’aide de la Suède par les pairs s’est déroulé sur une période de huit mois, au cours de laquelle ont notamment été effectuées des missions à Stockholm, en Ouganda et en République démocratique du Congo ; il s’est achevé sur la réunion d’examen par les pairs que le CAD a tenue le 11 septembre à Paris. La Belgique et le Royaume-Uni ont fait office de pairs examinateurs, les fonctions d’animation et d’analyse ayant été assurées par le Secrétariat de l’OCDE.

 

Les journalistes qui souhaitent recevoir un exemplaire du rapport relatif à l’examen 2013 des politiques et programmes de coopération pour le développement de la Suède, réalisé par l’OCDE, peuvent en faire la demande à l’adresse courriel suivante : news.contact@oecd.org.

 

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