Forum du Club : peuplement, marché et sécurité alimentaire

 

Ouagadougou, 7 décembre 2012

Les politiques agricoles et alimentaires ouest-africaines ont pour objectif de nourrir une population en forte croissance et de plus en plus urbaine. Sont-elles en mesure d’intégrer ces évolutions et leurs implications à moyen et long termes ? Telle est la question centrale du Forum, qui s’appuie sur une réflexion « Perspectives ouest-africaines : peuplement, marché et sécurité alimentaire » (POA) menée dans le cadre du Club en 2011-2012. Sur la base de ces résultats, les ministres ouest-africains de l’agriculture, les organisations régionales, les chercheurs, les producteurs agricoles et le secteur privé ont débattu de nouvelles approches politiques. En 2013, le Secrétariat du CSAO capitalisera sur ce travail afin de nourrir la réflexion sur les politiques et stratégies à adopter et d’approfondir certaines analyses de POA avec les partenaires intéressés. 

Forum participants Mr. De Donnea, SWAC President and Mr. Bossard, SWAC Secretariat Director Nigerian producers Thomas Allen 

Compte renduSynthèsePrésentations | Ordre du jour

Présentations

Ordre du jour

Accueil et enregistrement des participants
 
Ouverture
 
08h30 – 9h00 
  • M. François-Xavier de Donnea, Président du CSAO 
  • Prof. Alhousseini Bretaudeau, Secrétaire exécutif du CILSS
  • M. Ibrahima Diémé, Commissaire en charge du développement rural, des ressources naturelles et de l'environnement, UEMOA
  • Dr. Lapodini Marc Atouga, Commissaire en charge de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau, CEDEAO
  • S.E.M. Laurent Sédogo, Ministre en charge de l’agriculture du Burkina Faso
  • Rappel des objectifs et de la vision de l’étude POA, M. Laurent Bossard, Directeur du Secrétariat du Club (CSAO/OCDE)

 

Session 1. Transformations économiques et spatiales

La transition démographique ouest-africaine se poursuit. Elle est accompagnée d’une redistribution spatiale des populations. Ces dynamiques de peuplement façonnent les trajectoires économiques, sociales et politiques de la région. Les performances agricoles sur les trois dernières décennies placent les pays de la région parmi les premiers au niveau mondial. Cependant dix pour cent de la population - soit autour de trente millions de personnes - souffrent encore de sous-alimentation ou de sous-nutrition chronique. S’attaquer aux causes de la marginalisation des plus vulnérables nécessite de comprendre les dynamiques qui sont en train de modifier en profondeur la géographie économique et sociale de l’Afrique de l'Ouest.
oscar

Cette intervention a permis de présenter l’Outil statistique et cartographique d’analyse régionale (OSCAR) qui permet de générer des cartes et graphiques à partir d’une sélection d’indicateurs pour l’ensemble des pays ouest-africains et au niveau régional. Cet nouvel outil interactif sera disponible début 2013.

09h20 – 09h45 Dynamiques de peuplement et marchés (Secrétariat du Club)

La plus importante de ces dynamiques est la concentration du peuplement qui est à la fois une cause et une conséquence des mutations économiques, sociales et politiques à l’œuvre. L’urbanisation en est une manifestation. Le réseau urbain tisse la trame de l’organisation spatiale de l’économie. Il transforme le monde rural avec lequel il construit des espaces intégrés d’échanges et de marchés. L’économie rurale se transforme et se diversifie ; même si les statistiques disponibles ne permettent pas de mesurer l’ampleur des mutations. Des chaînes de valeur, des filières, irriguent ces espaces où - du producteur au consommateur - une multitude d’acteurs, urbains et ruraux, interagissent. Les politiques sont appelées à accompagner ces évolutions et à mieux les intégrer dans les stratégies de sécurité alimentaire.

 

09h45 – 10h00 Pause café

 

10h00 – 10h45 Débat

 

10h45 – 11h00 Comment la connexion au marché modifie-t-elle la géographie de la production ?

L’exemple du corridor Ngaoundéré (Cameroun) – Mondou (Tchad), par M. Fofiri-Nzossie, Université de Ngaoundéré, Cameroun

La connexion au marché, les infrastructures, le fonctionnement des institutions jouent un rôle décisif dans la configuration spatiale des marchés et les mutations du système agricole. 

 

11h00 – 11h15 L’outil démo-économique au service des politiques

par Jean-Marie Cour, Consultant

La base de données standardisée conçue dans le cadre de l’étude POA fournit une image dynamique et spatialisée de l’évolution de la structure du peuplement. Elle renseigne sur les évolutions à long terme des rapports entre populations urbaines et rurales, agricoles et non agricoles, formelles et informelles. Sur cette base, la modélisation démo-économique pourrait apporter une image nouvelle des interactions entre les agents économiques et contribuer à la définition et la mise en œuvre des politiques.

 

11h15 – 12h00 Débat

 

12h00 – 13h30 Déjeuner

 


 

Session 2. Marché régional et sécurité alimentaire

 

13h30 – 14h00  Marchés et interdépendances (Secrétariat du Club)

Essentiellement informels, les échanges régionaux de produits agricoles ne sont captés que très marginalement par les outils statistiques. Ils sont donc officiellement faibles voire inexistants. L’analyse de la filière maïs laisse entrevoir les contours d’une réalité très différente bien que difficile à quantifier précisément à ce stade. L’absence d’information sur le commerce régional se conjugue à celle des données sur la consommation pour produire des outils de prévention et de gestion des crises alimentaires d’une fiabilité très relative. Les données réunies et construites dans le cadre de l’étude ouvrent de nouvelles perspectives.

 

14h00 – 14h15 Commerce et sécurité alimentaire : une perspective globale

par M. Jonathan Brooks, Direction des échanges et de l’agriculture (TAD/OCDE) 

Les échanges jouent un rôle déterminant dans l’équilibre entre zones de surplus et de déficit. Quels facteurs permettraient d’assurer la participation des marchés à la sécurité alimentaire ?

 

14h15 – 15h00 Débat

 

15h00 – 15h15 Pause café


Session 3. L’avenir des systèmes agricoles

 

15h15 – 15h35            Les mutations agraires (Secrétariat du CSAO/OCDE)

Entre 2010 et 2050, la population agricole devrait stagner alors que la population totale doublera et la population non agricole sera multipliée par trois. Les décennies à venir pourraient donc connaître une véritable révolution agraire.

Les exploitations familiales, qui représentent 80 % des agriculteurs, ont jusqu’ici assuré une part importante de la production agricole en s’adaptant aux mutations de la demande. A moyen terme, le modèle général de production ne devrait pas être éloigné de celui fondé sur l’exploitation de type familial de taille plus ou moins grande. Cependant, à long terme, le processus de transformation des systèmes de production devrait suivre la croissance de la taille moyenne des exploitations, la spécialisation des petites exploitations bien connectées aux marchés et l’émergence de très grandes exploitaions. Les politiques nationales et régionales devraient décliner des dispositifs ciblés en direction des différents profils de producteurs, enjeux et contraintes ; mieux maîtriser les disponibilités en terre et améliorer les mécanismes de gestion foncière.

 

15.35 – 15.50 Témoignages sur le développement d’une agriculture commerciale

par M. Harouna Labo, Ferme Avicole Labo (Niger) et M. Mohd Sabo Nanono, Kuka Farm's Enterprise (Nigeria)

Par un jeu de questions/réponses, les deux intervenants réagissent aux points soulevés par la présentation précédente et l'éclairent par l’expérience en tant que producteurs.

 

15h50 – 16h30 Débat

 

16h30 - 17h00 Conclusion et perspectives

Dans un contexte où la rapidité et la profondeur des mutations sont de grande ampleur, comment l’Afrique de l'Ouest pourrait-elle se doter de mécanismes permanents de suivi et d’adaptation des politiques ?

 

Documents connexes

 

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