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Forum 2017 : Numérisation

 

Le « Big Data », la robotique, l’intelligence artificielle et l’Internet des objets donnent un nouveau visage à nos économies et à nos sociétés, révolutionnant totalement nos manières de travailler, d’apprendre et de vivre. 

La numérisation promet à maints égards de stimuler l’innovation, de susciter une croissance plus inclusive et plus durable et d’améliorer le bien-être général. 

Elle est en même temps une force de rupture qui vient modifier les structures classiques de même que les attentes de l’économie, de la société et jusqu’à celles de la politique, conduisant ainsi à envisager de nouveaux modèles économiques, à s’interroger sur les modalités et le moment d’une intervention appropriée des régulateurs et à réfléchir aux nouveaux défis qui se font jour pour les pouvoirs publics dans les domaines de la vie privée, de la sécurité, de la confiance, de la politique à l’égard des consommateurs, de la concurrence, de l’innovation, de l’emploi et des compétences.

 

Le monde (numerique) que nous voulons

La rapidité à laquelle la numérisation s'est développée a pris de court les pouvoirs publics, mais aussi les entreprises et les autres acteurs de la société.

Les stratégies sont définies de manière cloisonnée, alors qu’il nous faut établir, au niveau international, de nouveaux grands cadres éthiques et sociétaux et prendre des mesures proactives, qui nous permettent de tirer parti de la technologie numérique pour développer le monde tel que nous le voulons.

Un renforcement de la sécurité numérique et de la protection de la vie privée est indispensable pour que les individus, les entreprises et les administrations se sentent en sécurité et que le « virage numérique » puisse être négocié avec profit. 

Les décisions qui ont une incidence sur notre existence – choix d’un établissement scolaire, octroi d’un prêt pour l’achat d’une automobile, montant des cotisations d’assurance santé – sont de moins en moins souvent influencées par des individus mais par des modèles mathématiques, ou algorithmes.

Ces algorithmes servent à noter enseignants et élèves, trier des CV, accorder (ou refuser) des prêts, évaluer des travailleurs, cibler des électeurs, décider de la mise en liberté conditionnelle de détenus et à suivre notre état de santé.

Mais les exigences en matière de réglementation et de conception doivent être renforcées afin de limiter l’opacité des modèles actuels, le plus souvent source d’inégalités et de discrimination.

 

l'avenir du travail

Le numérique change du tout au tout les types d’emplois auxquels les individus doivent se former mais aussi les modalités, les lieux et les responsables de l’exécution des tâches correspondantes.

Les prédictions les plus diverses ont été faites quant au nombre et à la nature des emplois qui seront concernés, or les parties prenantes ont besoin de certitudes, et aussi de conseils, pour mieux anticiper ce changement. 


Le Forum a permis aux principales parties intéressées de partager et d’exprimer leurs préoccupations, mais il visait également à montrer comment des innovations digitales vont rendre possible la création de nouveaux emplois – voire souvent d’emplois nouveaux. 

Aussi y a-t-on souligné l’importance que revêt la mise en place de systèmes de sécurité sociale, d’assurance-chômage, de santé et de retraite adaptés à ce nouveau monde du travail, qui soient à même de donner aux individus la confiance et le ressort nécessaires pour être mobiles professionnellement et pour investir tout au long de leur vie dans le développement de leur compétences.

 

competences du 21ème siecle

Il importe maintenant de faire en sorte que les jeunes soient dûment préparés à vivre dans un monde où il leur faudra s’adapter constamment à de nouvelles technologies, à de nouveaux modèles économiques et à de nouvelles façons de travailler.

Les politiques de développement des compétences demandent à être révisées en ce qui concerne les adultes également, de manière à conjurer le risque d’aggravation du chômage, de creusement des inégalités et de fracture entre les générations.

Il faut également encourager plus activement les femmes et les jeunes filles à embrasser des études et des carrières dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) afin qu’elles puissent s’épanouir pleinement dans l’économie numérique.

 

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