Partager

Résilience au changement climatique dans les agglomérations frontalières

 

Ces quinze dernières années, la coopération transfrontalière a fait son apparition en Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, les possibilités de coopération entre les autorités locales sont en augmentation et des stratégies sont élaborées afin de gérer les bassins de vie partagés ou les ressources naturelles communes, de créer et de gérer des infrastructures et des services partagés, et de développer des secteurs économiques durables. Les communautés d’Afrique de l’Ouest ont également participé activement aux négociations de la COP21 et de la COP22, notamment en plaidant pour la mise en œuvre de mécanismes de financement consacrés à l’adaptation au changement climatique. Le changement climatique et les risques, tant naturels que technologiques, ne connaissent pas de frontières. Les territoires transfrontaliers, particulièrement les villes, représentent d’importants espaces de responsabilité et de gestion communes, dans lesquels les ressources peuvent être mutualisées pour lutter contre le changement climatique et les risques. 

 

À l’aide de financements appropriés de structures de gouvernance et de cadres juridiques pertinents dans le cadre d’une gestion transfrontalière, les villes d’Afrique de l’Ouest peuvent être vectrices de changement en adoptant des stratégies de résilience au changement climatique pour les territoires transfrontaliers et le partage de ressources. Toutefois, malgré l’établissement de la convention de l’Union africaine sur la coopération transfrontalière en 2014, les obstacles juridiques à la coopération transfrontalière demeurent (initiatives communautaires à renforcer, instruments de gouvernance à mettre à disposition, etc.). Dans la mesure où la résilience au changement climatique constitue une problématique transversale, les communautés ne sont pas toujours habilitées à mener des projets sur l’ensemble des sujets qui requièrent des mesures d’adaptation ou à recevoir directement des financements internationaux sans qu’ils transitent par l’État. Il convient d’encourager les évolutions législatives dans ce sens, et d’étudier et diffuser les leviers juridiques visant à optimiser les avantages pour les communautés d’Afrique de l’Ouest.

 

Les activités menées dans le cadre de ce projet aborderont ces enjeux en tentant d’apporter une réponse aux questions suivantes : quelles mesures d’adaptation transfrontalières pourraient être mises en œuvre afin de renforcer l’intercommunalité transfrontalière et la résilience aux risques climatiques ? Quelles sont les sources de financement international consacré à l’adaptation au changement climatique à la disposition des autorités locales en Afrique de l’Ouest ? Quelles sont les solutions juridiques et de gouvernance qui permettraient aux communautés de mener et de financer des projets transfrontaliers ? Comment encourager les autorités locales à mettre en place des cadres juridiques adéquats avec l’État pour les coopérations transfrontalières ?

 

Méthodologie

En fonction des résultats de l'analyse des villes et des frontières, quelques agglomérations seront sélectionnées pour prendre part à deux études de cas : l'une à l’échelle locale et l’autre à l’échelle régionale. 

 

Résultats


Guide pratique 

Les résultats des études de cas serviront à élaborer un guide pratique sur les leviers juridiques et financiers pour le développement des initiatives transfrontalières en matière de résilience au changement climatique. Ce guide sera destiné aux autorités locales, aux Membres du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest et autres partenaires de développement, et aux organisations régionales et internationales qui souhaitent mettre en œuvre des structures de gouvernance efficaces pour les projets transfrontaliers liés à la résilience au changement climatique.

 

Échange des meilleures pratiques et partage d’expériences

Un aspect important du projet consistera à tirer profit des résultats de l’étude et de tout projet d’adaptation transfrontalier qui pourrait en découler. Tout au long du processus, le partage d’expériences et des meilleures pratiques sera facilité entre l’Afrique de l’Ouest et d’autres régions afin de promouvoir la formation et l’analyse comparative des expériences entre pairs.

 

Partenaires

Les travaux sur les scénarios législatifs seront menés en collaboration avec la Mission opérationnelle transfrontalière (MOT) profitant de son expérience des collaborations passées avec le Programme frontière de l’Union africaine, la CEDEAO, l’UEMOA et les Membres du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. La division Environnement de l’OCDE ainsi que les initiatives régionales, dont l’agence du NEPAD, et les organisations internationales seront approchées. Les données d’Agrhymet et du CILSS seront particulièrement pertinentes pour les caractéristiques physiques des villes frontalières.

Ces travaux contribuent à l’Objectif de développement durable sur les changements climatiques :

 

Documents connexes