Partager

Villes et frontières

 

Les travaux du Secrétariat sur les formes, les fonctions et les économies urbaines analyseront un ensemble de variables clés — institutionnelles, physiques et socio-économiques — afin de mieux comprendre les dynamiques de développement des villes transfrontalières et leur rôle dans la construction régionale. 

 

Cartographie des villes frontalières

Pour diagnostiquer la forme d’une ville, il convient d’évaluer plusieurs variables qualitatives et quantitatives. Il s’agit de facteurs physiques, tels que la géographie ou le climat ; de facteurs sociaux, économiques, législatifs ou institutionnels. Ces travaux feront référence à la cartographie des sept indicateurs environnementaux, socio-économiques et politiques réalisée dans le rapport intitulé « Coopération transfrontalière et réseaux de gouvernance en Afrique de l’Ouest » afin d’identifier les plus grandes zones de coopération transfrontalière potentielles. Ils reposeront sur la base de données relative aux dynamiques d’urbanisation mise à jour et extraite du projet Africapolis (données sur la forme, la taille et la population urbaine). 

 

Mesure de l’accessibilité des villes frontalières exprimée en temps et distance

Le nombre de personnes pouvant être atteintes depuis les villes frontalières varie fortement. Certaines frontières divisent des bassins de populations denses et bien connectés, comme entre Accra et Lagos, tandis que d’autres sont tracées au travers de vastes étendues peu peuplées, comme entre le Mali et la Mauritanie. Ces spécificités ont des répercussions importantes sur les infrastructures de communication, les grands équipements ou les services développés au profit de la population frontalière. 

La méthodologie du calcul du potentiel de population mise en œuvre dans le rapport de 2017 sur la coopération transfrontalière sera ici appliquée pour mesurer l’accessibilité des villes frontalières. D’autres variables peuvent être ajoutées afin d’améliorer le modèle. En mesurant l’effet de la frontière sur l’accessibilité, cette méthodologie permet de mieux comprendre l’attractivité des zones urbaines et peut contribuer à identifier la manière de soutenir le développement des villes frontalières. 

 

 

Partenaires

Ces activités seront partagées avec les organisations régionales membres du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (la CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS), d’autres Membres du Club, l’Union africaine et l’agence du NEPAD. L’université de Wageningen (Pays-Bas) fournira un soutien en matière de programmation de logiciel pour le calcul de l’accessibilité des villes. Le département de géographie de l’université de Niamey tout comme le groupe Sahel de l’université de Floride et ses réseaux ouest-africains, seront impliqués dans les enquêtes et discussions avec les acteurs locaux et l’analyse des résultats. La CGLUA constituera un relais d’informations et de plaidoyers politiques auprès des réseaux de collectivités et d’acteurs locaux favorisant l’appropriation et la proposition de schémas de réflexion adéquats à chaque contexte. La Mission opérationnelle transfrontalière (MOT) fournira des renseignements sur la forme, les accords de coopération et les villes-jumelles.

 

Protocol d'accord

Le CSAO/OCDE a signé un protocole d'accord avec l'Université de Floride  le 22 mars 2017, dans le but  de renforcer les liens entre les universitaires, les institutions et les plates-formes politiques. Les activités 2017-18 sont dédiées aux villes et aux frontières ainsi qu’aux initiatives politiques visant à faciliter les échanges entre les chercheurs, les décideurs et la société civile. L'objectif de ce travail est de soutenir les politiques régionales et les stratégies internationales en leur permettant de mieux anticiper deux changements majeurs qui impactent la région, à savoir : l'urbanisation et le changement climatique. Dans le cadre de ce protocole d'accord, les chercheurs du Groupe de recherche sur le Sahel (SRG) de l'Université de Floride produiront également  des notes de politique à publier par l'OCDE dans sa série Notes ouest-africaines, basée sur des recherches en cours sur les questions de sécurité.

 Le Groupe de recherche sur le Sahel (SRG) de l'Université de Floride est le fruit d’un effort commun pour comprendre la dynamique politique, sociale, économique et culturelle des pays du Sahel ouest-africain. L'accent est principalement mis sur les six pays francophones de la région : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Le SRG s'intéresse également aux développements dans les pays voisins, dans le nord et dans le sud, dont les dynamiques se croisent fréquemment avec celles du Sahel. Le SRG rassemble des professeurs et des étudiants diplômés de diverses disciplines de l'Université de Floride, en collaboration avec des collègues (chercheurs) de la région.

Contacts : Professeur Leonardo A. Villalón, Chercheur principal (lvillalon@ufic.ufl.edu) et Olivier J. Walther, Professeur associé invité et coordinateur (owalther@ufl.edu)

 

Ces travaux contribuent à l’Objectif de développement durable sur les villes et les communautés durables

  

 

Documents connexes