17/12/2014 - Le Royaume-Uni doit être salué pour avoir porté les dépenses qu’il consacre au développement à 0,72 % de son revenu national brut (RNB) malgré une situation budgétaire difficile, et il devrait s’efforcer de maintenir son aide à ce niveau durant les années à venir, selon un nouveau rapport de l’OCDE.
Lors du tout dernier Examen du Royaume-Uni par les pairs, le Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE a constaté qu’en augmentant son aide publique au développement (APD) de 30,5 % pour la porter à 11,4 milliards GBP en 2013, le Royaume-Uni est venu se classer au 2ème rang mondial des donneurs pour le volume de l’aide, après les États-Unis. Ce pays est la première grande économie à avoir atteint l’objectif de 0,7 % adopté par les donneurs au niveau international en 1970. Le rapport APD/RNB des membres du CAD est en moyenne de 0,30 %.
Cet accroissement du budget de l’aide britannique a été planifié d’une manière propre à garantir que les fonds supplémentaires seront bien employés et produiront un impact aussi grand que possible.
L’Examen a aussi félicité le Royaume-Uni pour avoir concentré ses efforts sur les pays les plus démunis, notamment les États fragiles ou touchés par un conflit, comme l’Afghanistan, le Bangladesh et l’Éthiopie. En 2012, celui-ci a affecté 0,19 % de son RNB aux pays les moins avancés, ce qui est supérieur à l’objectif fixé par les Nations Unies pour ces pays, de 0,15 %, et il a dirigé plus de la moitié de son APD bilatérale pour cette même année vers l’Afrique subsaharienne.
La place privilégiée que consacre le ministère du Développement international (DFID) aux infrastructures et services sociaux témoigne du souci particulier du Royaume-Uni d’assurer la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), selon l’Examen.
“Le Royaume-Uniest demeuré résolu à combattre la pauvreté au niveau mondial malgré la crise économique qu’il traverse lui-même, et il a tenu la promesse qu’il a faite de consacrer 0,7 % de son RNB à l’aide au développement. Il s’agit d’un résultat impressionnant qui montre qu’avec une volonté politique tenace, il est possible de mettre des objectifs ambitieux à portée de la main,” a déclaré Erik Solheim, Président du CAD.
Cependant, le Royaume-Uni pourrait faire davantage d’efforts pour intégrer la dimension du développement dans l’ensemble des travaux gouvernementaux en tirant parti des capacités des autres ministères pour soutenir les programmes d’aide. Il pourrait également intensifier ses efforts pour s’assurer que ses politiques domestiques et étrangères dans des domaines tels que la défense et les migrations accompagnent son travail en matière de développement, et il pourrait aller plus loin pour contrôler ses efforts. L’Examen a d’ailleurs montré que dans ce domaine les résultats du Royaume-Unine s’étaient pas améliorés depuis l’Examen par les pairs que le CAD lui a consacré en 2010.
L’Examen a permis de constater que le Royaume-Uni avait pleinement mis en œuvre 15 des 19 recommandations formulées lors de l’Examen de 2010, comme de s’attacher davantage à produire des données concrètes plus nombreuses et de meilleure qualité sur les activités de développement qui donnent de bons résultats, afin d’assurer une utilisation plus efficace des ressources. Le Royaume-Uni devrait maintenant s’employer à simplifier certaines des procédures relativement lourdes qui régissent le fonctionnement du DFID.
Chaque membre du CAD est soumis à un Examen tous les quatre à cinq ans dans le but de suivre ses efforts, de lui demander de rendre compte de l’exécution des engagements qu’il a pris, et de lui adresser des recommandations pour qu’il progresse. Cet exercice prend appui sur des informations recueillies auprès de fonctionnaires du pays examiné, ainsi que de la société civile, du secteur privé et d’autres donneurs ayant des activités dans les pays bénéficiaires. De plus amples précisions sur les Examens par les pairs réalisés au CAD sont fournies ici.
Pour lire le texte intégral du rapport d’Examen, cliquez ici et le résumé des conclusions et recommandations qui en ont été dégagées, cliquez ici. Pour obtenir davantage d’informations ou parler avec les auteurs du rapport, les journalistes sont invités à prendre contact avec Catherine Bremer à la Division des médias de l’OCDE (01 45 24 80 97).
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