07/09/2005 - Selon une nouvelle étude de l’OCDE, la Chine doit réformer en profondeur ses modes de gestion des secteurs public et privé si elle veut maintenir une croissance stable et parvenir à une intégration complète dans l’économie mondiale.
La gouvernance en Chine dresse un état des lieux de la gouvernance dans les secteurs public et privé. L’étude conclut que les mécanismes en place présentent plusieurs failles importantes, notamment du point de vue des finances publiques et de la stabilité sociale.
Ce rapport s’inscrit dans une série d’études conduites en coopération avec les autorités chinoises dans le cadre d’un programme lancé en 1995. La Chine n’est pas membre de l’OCDE, mais elle participe aux travaux de certains de ses comités. Les pays de l'OCDE et la Chine ont un intérêt mutuel au développement stable de l’économie chinoise.
L’étude prend acte des mesures déjà prises par la Chine pour améliorer la gouvernance dans les secteurs public et privé. Néanmoins, fait-elle observer, les textes législatifs et réglementaires ne sont pas systématiquement appliqués et peuvent être contournés au bénéfice de groupes d’intérêts.
Bien que la Chine ait commencé à renforcer ses mécanismes de gestion budgétaire et la structure de la fonction publique – les deux principaux piliers de l’administration publique - de nombreux points faibles subsistent.
Des ressources publiques qui pourraient notamment financer les services sociaux sont utilisées pour renflouer les entreprises d’État déficitaires et rembourser des prêts contractés auprès des banques publiques. Les administrations locales font face à de lourdes obligations de dépenses sans disposer de revenus correspondants ni d’un système efficace de transferts.
La coexistence de structures héritées du passé et de nouvelles institutions aboutit à un défaut de coordination et à des difficultés d’ordre organisationnel. Ainsi, les décisions relatives aux dépenses publiques d’équipement relèvent de la compétence de la Commission d’État pour le développement et la réforme, tandis que le budget est géré par le Ministère des finances et le recrutement dans la fonction publique est du ressort d’un organe encore différent, sans obligation de coordination. La coexistence de structures héritées du passé et de nouvelles institutions aboutit à un défaut de coordination et à des difficultés d’ordre organisationnel.
L’OCDE estime que la croissance économique à elle seule ne résoudra pas tous les problèmes. Elle recommande donc à la Chine :
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