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Forum 2011 de l'OCDE: Message du Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría

 

Semaine de l'OCDE 2011 – des politiques meilleures pour une vie meilleure

L’OCDE a été créée pour promouvoir la coopération internationale. Selon l’article 1 de la Convention relative à l'Organisation de coopération et de développement économiques, l’Organisation a en effet pour objectif de « promouvoir des politiques visant à réaliser la plus forte expansion possible de l'économie et de l'emploi et une progression du niveau de vie » dans les pays membres, les pays partenaires et à l’échelle mondiale.

 

L’OCDE marque son 50e anniversaire à l’heure où la coopération internationale est plus essentielle que jamais.

La liste des enjeux planétaires nécessitant une coordination de l’action des pouvoirs publics s’allonge et, dans la plupart des cas, cette action devient plus urgente. Cela signifie que la vision qui a inspiré les fondateurs de l’Organisation reste pertinente et continuera de guider nos travaux. Il reste beaucoup à faire pour bâtir un monde plus fort, plus sain et plus juste.


Prenons l’exemple du changement climatique. Nous devons parvenir à une croissance plus verte pour que nos politiques économique et environnementale soient plus compatibles  et même qu’elles se renforcent mutuellement. Ce n’est pas une simple question de nouvelles technologies ou de nouvelles sources d’énergie renouvelable et sûre. C’est aussi la question de savoir comment tout un chacun se comporte dans la vie quotidienne, ce que nous mangeons, ce que nous buvons, ce que nous recyclons, réutilisons, réparons, comment nous produisons et nous consommons.


Nous avons aussi d’autres défis communs à relever. L’économie mondiale sort de la pire crise des temps modernes, mais cette reprise demeure hésitante.  Compte tenu des tensions budgétaires, les gouvernements ne peuvent plus assurer la reprise par la dépense. Ils doivent mettre en œuvre des réformes structurelles et trouver de nouvelles sources de croissance. Ils doivent améliorer l’efficience du secteur public et veiller à renforcer la compétitivité du secteur privé. Ils doivent combattre la corruption, promouvoir les comportements éthiques et rétablir la confiance dans les institutions.


Et aussi, ne l'oublions pas, il y a l’enjeu social. Les coûts humains et sociaux de la crise continuent de se faire sentir dans le monde entier. Le chômage, en particulier des jeunes, reste élevé. La pauvreté, la faim et des maladies évitables continuent d’affecter des millions de personnes dans les pays en développement. Résoudre ces problèmes nécessite des mesures judicieuses en matière d’emploi et de protection sociale, des services publics efficients et des investissements dans la santé et l’éducation. Promouvoir le développement passe par une solidarité internationale, une aide efficace et bien coordonnée et une approche pluridisciplinaire et intégrée pour mettre en place les capacités institutionnelles et mobiliser les ressources nationales.


L’OCDE peut et doit jouer un rôle de premier plan dans le règlement de tous ces problèmes. C’est une institution dotée d’une des formes les plus avancées de coopération et d’engagement. Elle dispose de compétences dans un large éventail de domaines économiques, sociaux et environnementaux. Ses travaux associent de nombreuses parties prenantes – gouvernements, entreprises, syndicats, société civile et milieux universitaires. Grâce à ses méthodes de travail, l’échange « horizontal » d’idées  peut avoir lieu entre les différents secteurs de l’action publique.


Bref, l’OCDE est l’une des principales sources de conseils pluridisciplinaires pragmatiques et une instance de normalisation en vue de faciliter et galvaniser l’action. C’est un forum au sein duquel les décideurs peuvent apprendre les uns des autres, où l’on peut mettre en évidence et diffuser les pratiques exemplaires et le lieu où les autorités peuvent obtenir le soutien de leurs pairs pour faciliter l’application des réformes nationales.


Ces actifs continueront d’être utiles à la communauté internationale dans les années à venir. Il n’en reste pas moins que l’Organisation doit s’adapter et changer. Nous assistons en effet à une révolution dans la manière dont le monde est gouverné et la seule façon pour l’Organisation de rester pertinente dans les 50 prochaines années consiste à continuer d’apporter des contributions de grande qualité et de fond aux débats mondiaux, en intégrant les points de vue de pays qui sont essentiels à cette nouvelle gouvernance mondiale, mais qui ne sont pas encore membres de l’OCDE.


La Semaine du cinquantième anniversaire de l’OCDE est une occasion unique de réfléchir collectivement à la meilleure façon de réaliser le dessein de nos fondateurs. Améliorer les politiques pour améliorer la vie, c’est un voyage et non une destination. L’OCDE est prête à faire ce voyage avec vous, armée de nos valeurs fondatrices : l’ouverture, l’objectivité, l’audace, un esprit pionnier et une éthique solide.

 

Je suis impatient de tracer avec vous l’itinéraire de ce voyage.

 

À bientôt à Paris !

 

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