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Économie

Les réformes structurelles peuvent faire la différence alors que les pays sortent de la crise, selon l'OCDE

 

24/02/2012 - Les réformes structurelles peuvent faire la différence à l'heure où les pays s'efforcent de sortir de la crise, de renforcer la croissance et de créer des emplois, selon la dernière édition de la publication de l'OCDE Objectif croissance.

« La crise a joué un rôle de catalyseur pour les réformes. Bien qu'elles soient parfois impopulaires ou douloureuses, voire les deux, elles sont nécessaires pour rendre la croissance à long terme plus forte, plus durable et plus équitable», a déclaré le Secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría (lire le discours dans son intégralité). « Nous savons que ces efforts porteront leurs fruits dans l'avenir, et c'est pourquoi les gouvernements doivent entretenir cette dynamique de réforme », a ajouté M. Gurría.

Le Secrétaire général de l'OCDE a présenté ce rapport à Mexico, en présence du ministre mexicain des Finances Jose-Antonio Meade, avant la réunion des ministres des Finances du G20 des 25 et 26 février. Il a indiqué que les recommandations de réformes structurelles spécifiquement élaborées par l'OCDE à l'intention des différents pays étudiés valaient pour l'ensemble des pays du G20, alors que leurs économies s'orientent vers une sortie de crise.

Depuis le lancement d'Objectif croissance en 2005, cette publication annuelle permet de cerner des priorités essentielles en matière de réforme, destinées à renforcer l'activité économique et à rehausser les niveaux de vie dans chacun des pays de l'OCDE. Depuis 2011, ce rapport traite également des possibilités de réforme au Brésil, en Chine, en Inde, en Indonésie, en Russie et en Afrique du Sud, et constitue un élément clé de la contribution plus vaste de l'OCDE au Cadre du G20 pour une croissance forte, durable et équilibrée.

Comment la crise encourage les réformes

Evolution globale de l’application des recommandations de l’OCDE entre 2008 et 2011

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Ce rapport de l'OCDE  évalue et compare les progrès qui ont été accomplis par les pays en matière de réformes structurelles depuis le début de la crise, sur la période 2007 - 2011. Il montre que le rythme des réformes s'est accéléré là où elles étaient les plus nécessaires – dans les pays européens les plus durement touchés par la crise des dettes souveraines, à savoir la Grèce, l'Irlande, le Portugal et, dernièrement, l'Espagne et l'Italie.

Le nouveau programme européen de réformes a été favorisé par la nécessité d'assainir les finances publiques, et de mieux gérer les pressions résultant de la crise des dettes souveraines. Cela a conduit les gouvernements à annoncer et à commencer à mettre en œuvre des réformes politiquement difficiles mais ambitieuses, dans des domaines tels que les régimes de retraite, les politiques du marché du travail et la libéralisation des marchés de produits. « Les réformes structurelles qui sont aujourd'hui en cours en Europe contribueront à terme à réduire les déséquilibres économiques qui ont constitué des éléments moteurs de la crise de la dette », a déclaré M. Gurría.


Objectif croissance encourage les gouvernements à aller de l'avant dans la mise en œuvre de mesures destinées à stimuler les créations d'emplois, sur fond de poursuite de l'assainissement budgétaire. Cela suppose notamment d'exclure les politiques du marché du travail du champ des coupes budgétaires, de réduire les obstacles réglementaires à l'entrée de nouvelles entreprises sur les marchés caractérisés par un fort potentiel de créations d'emplois à court terme – tels que ceux du commerce de détail ou des services professionnels – et de réformer les systèmes d'imposition, de manière à les rendre moins préjudiciables à l'emploi et à la croissance. À cet égard, les gouvernements devraient éliminer les dépenses fiscales qui ne favorisent pas la croissance, et déplacer la base d'imposition vers les taxes sur la consommation, les impôts sur les biens immobiliers, et les taxes environnementales.

Les gains à long terme des réformes sont considérables : des travaux récents de l'OCDE montrent qu'un vaste et ambitieux programme de réformes pourrait rehausser la croissance du produit intérieur brut (PIB) de pas moins d'un point de pourcentage par an en moyenne dans l'ensemble de la zone OCDE au cours des dix prochaines années, et qu'elles apporteraient également des bénéfices conséquents dans les économies de marché émergentes. Fondé sur 30 années d'expérience des réformes, le rapport de l'OCDE montre que les craintes concernant les effets négatifs à court terme que pourraient avoir les réformes structurelles sont exagérées. En effet, un certain nombre de ces réformes semblent avoir sur la croissance un effet stimulant relativement rapide, tandis que dans la quasi-totalité des cas, les coûts à court terme des réformes structurelles sont globalement inexistants.

« La conception et le calendrier des réformes jouent un rôle important. Un vaste ensemble de réformes a un impact plus rapide et plus fort qu'une politique au coup par coup », a souligné M. Gurría.

Pour en savoir plus sur l'édition 2012 d'Objectif croissance, vous pouvez consulter notre site Internet : www.oecd.org/economie/objectifcroissance.

Vous y trouverez des notes par pays détaillés se rapportant aux membres de l'OCDE et aux « BRIICS » (Brésil, Russie, Inde, Indonésie, Chine et Afrique du Sud).

Les journalistes souhaitant obtenir de plus amples informations sont invités à contacter Lawrence Speer de la Division des médias de l'OCDE (Tél. : +33680 14 05 46; e-mail. : lawrence.speer@oecd.org).

 

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