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Migrations et développement

La cohérence des politiques au service du développement 2007: Migrations et pays en développement

 

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La cohérence des politiques au service du développement
Migrations et pays en développement

ISBN 978-92-64-03311-5
€40.00 | $52.00 | £28.00 | ¥5 500


Quels sont les coûts et les avantages des migrations pour les pays en développement ? Comment ces flux peuvent‑ils être mieux organisés pour que toutes les parties concernées en bénéficient, qu’il s’agisse des pays de départ ou de destination des migrants ou encore des migrants eux‑mêmes ?

KIT D'INFORMATION

Cet ouvrage fait le point sur nos connaissances des effets des migrations sur le développement afin de répondre à ces questions. Ses recommandations s’adressent aussi bien aux pays de départ qu’aux pays de destination des migrants. Elles s’appuient sur un grand nombre d’études de cas nationales et régionales coordonnées par le Centre de développement de l’OCDE pour mettre en lumière les interactions entre migrations et développement : effets sur le marché du travail, exode des compétences, transferts de fonds, réseaux de la diaspora et migrations de retour.

 

Téléchargements

  • Rapport "mini" (Anglais | French | Espagnol)
  • Kit d'information pour les journalistes
  • Préface par Javier Santiso, Economiste en chef du développement, OCDE
  • Synopsis
  • Introduction et vue d'ensemble
  • Table des matières
  • Prospectus (anglais)

 

Contenu

 

Chapitre 1: La mobilité humaine à l’aube du XXIe siècle

Les mouvements migratoires des économies en développement et en transition vers les pays de l’OCDE ont fait naître des inquiétudes au sujet de la libéralisation des prestations de services et de la circulation des personnes. Au-delà de ces inquiétudes, il est nécessaire de replacer les données des migrations dans leur contexte pour informer les décideurs politiques. Si l’essentiel des flux migratoires au sein de l’OCDE provient des pays membres eux-mêmes, la mobilité est également considérable entre les pays en développement. On exagère souvent l’étendue de l’immigration clandestine, et les migrations actuelles sont bien inférieures à celles qu’on a connues au XIXe siècle entre l’Europe et l’Amérique. La mobilité de la main-d’œuvre peu qualifiée contribue davantage à réduire la pauvreté dans le pays d’origine que celle des travailleurs hautement qualifiés : les travailleurs peu qualifiés proviennent des pays à revenu intermédiaire, tandis que l’émigration de travailleurs hautement qualifiés touche de façon disproportionnée les pays à faible revenu. Une nouvelle base de données de l’OCDE permet d’étudier plus systématiquement l’origine et les niveaux des compétences des migrants vers l’OCDE.

 

 

Chapitre 2: La mobilité internationale de la main-d’œuvre sous l'angle des pays d’origine
Dans les pays de l’OCDE, les immigrés viennent de pays d’origine très variés, aux comportements migratoires différents et aux histoires migratoires diverses. Les pays en transition, qui constituent la source de migration la plus importante vers les pays européens de l’OCDE, se caractérisent par une émigration explosive et des ajustements économiques douloureux. L’émigration en provenance d'Afrique subsaharienne prolonge une mobilité interafricaine de longue date en quête d'une vie meilleure. En règle générale, les émigrants africains peu qualifiés se rendent dans d’autres pays africains et en Europe, tandis que les plus qualifiés optent pour l’Amérique du Nord, ce qui répond  aux politiques migratoires des pays d’accueil. Le passage du statut de pays d’émigration à celui de pays d’immigration traduit les progrès économiques accomplis par un pays donné. La Pologne par exemple accueille aujourd'hui des travailleurs hautement qualifiés venus de pays occidentaux. En revanche, l’émigration des Guatémaltèques vers le Mexique traduit un schéma migratoire essentiellement circulaire et saisonnier, même si de nouveaux schémas apparaissent.

 

 

Chapitre 3: Les effets économiques de la migration sur le pays d’origine
On ne peut pas généraliser sur les effets des migrations sur les pays d’origine, parce qu’ils dépendent en grande partie de la phase du cycle migratoire que traversent leurs économies. La plupart des pays d’émigration vont évoluer d'une phase à l'autre de ce cycle. L’émigration peut influer sur la croissance et la réduction de la pauvreté à travers trois mécanismes : effets sur l’offre de main-d’œuvre, effets sur la productivité, effets des transferts de fonds des émigrés. La résultante  de ces trois facteurs donne le bénéfice net de l’émigration (ses avantages moins ses coûts). L’importance relative de ces trois mécanismes varie au fil du cycle migratoire. Ce cycle comporte cinq phases : la phase des départs, la phase d’ajustement, la phase de consolidation, la phase d'organisation de réseaux et la phase des retours. Il est possible de sauter certaines phases ou d'en franchir plus rapidement que d'autres, et la phase des retours peut coïncider avec un flux immigration en provenance d’autres pays.

 

 

Chapitre 4: La migration de la main-d’œuvre : quand les pays d’origine en tirent-ils parti ?
Durant les phases de départs et d’ajustement, l'émigration de travailleurs peu qualifiés peut bénéficier à leurs pays d'origine de plusieurs façons : pressions moins fortes sur le marché intérieur du travail, création d’opportunités d’emplois et augmentation des salaires des travailleurs peu qualifiés restés au pays. En général, les émigrés peu qualifiés envoient des fonds plus importants que les émigrés hautement qualifiés, et ils viennent de communautés plus pauvres, où les transferts de fonds contribuent davantage à la réduction de la pauvreté. Les bénéfices tirés de l'émigration de travailleurs hautement qualifiés augmentent pendant les dernières phase du cycle migratoire. La fuite des cerveaux comporte des risques pour les pays d’émigration, mais elle peut aussi y favoriser l’augmentation des niveaux d’instruction. Les émigrés et leur pays d’origine peuvent tirer profit des migrations temporaires et circulaires ― que les travailleurs soient peu ou hautement qualifiés ―, et ces bénéfices sont souvent plus importants qu’en cas d'émigration permanente.

 

 

Chapitre 5: La fuite des cerveaux et ses effets sociaux négatifs
Les données disponibles sur la fuite des cerveaux, ses conséquences et les professions les plus touchées se prêtent mal aux généralisations. La région où les taux d’émigration de la population très instruite sont les plus élevés est l’Afrique subsaharienne. Cet exode peut entraîner des coûts considérables pour les pays d’origine : perte de compétences, d’idées et d’innovation, perte d’investissements dans l’éducation et perte de recettes fiscales, et, peut-être plus important encore, perte de services cruciaux dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Dans les pays d’accueil, le « trop-plein de cerveaux » peut se traduire par une mauvaise utilisation, puis la dévalorisation, des compétences professionnelles des migrants. Mais l’émigration fait aussi peser d’autres coûts sur les pays d’origine, avec notamment des effets sociaux à la source d'inégalités régionales, qui mettent à rude épreuve les familles et les rôles dévolus à chaque sexe, qui nuisent aux enfants et à leur scolarité, et qui augmentent la criminalité.

 

 

Chapitre 6: Les transferts de fonds et la réduction de la vulnérabilité

En 2005, les transferts de fonds des émigrés étaient estimés à 232 milliards de dollars, dont 72 pour cent vers des pays en développement. Bien que les données ne soient ni complètes ni totalement fiables, ces montants dépassent ceux de l’aide publique au développement, des investissements directs à l’étranger et du flux des crédits privés. Les transferts de fonds ont une incidence sur les moyens d’existence des ménages comme sur les économies nationales. Les faits laissent penser qu’ils peuvent réduire la « profondeur » de la pauvreté, bien qu’ils puissent aussi creuser les inégalités. Dans la pratique, les transferts de fonds des émigrés peu qualifiés sont plus élevés que ceux des émigrés hautement qualifiés, mais la durée du séjour à l’étranger et le fait que l'émigré soit accompagné par sa famille ou non déterminent également leur montant. Les transferts de fonds sont souvent utilisés pour la consommation plutôt que pour investir ; dans de nombreux cas (soins de santé ou scolarité, par exemple), il est cependant fondé de considérer que ces dépenses sont productives. Formels ou informels, les transferts de fonds peuvent avoir des effets multiplicateurs sur la communauté, et ils profitent donc grandement aux familles des émigrés comme aux autres.

 

 

Chapitre 7: Les réseaux des diasporas
Les réseaux des diasporas sont des groupes d'émigrés qui s'inscrivent dans le tissu économique et sociétal de leur pays d’origine comme de leur pays d’accueil. Ces réseaux peuvent être reconnus officiellement ou rester informels. Leurs membres bénéficient souvent d’un avantage concurrentiel dans la délivrance de nombreux biens et services, par rapport non seulement aux citoyens de souche de leur pays d’accueil, mais aussi à leurs compatriotes restés dans leur pays d’origine. Les réseaux des diasporas peuvent par exemple forger avec profit des liens d’investissement et d’échanges entre pays d’origine et pays d’accueil ; ils peuvent également aider de nouveaux arrivés à s’adapter et à  recourir aux services locaux. En règle générale, le retour des membres d’une diaspora dans leur pays d’origine ― ou leur implication plus importante, même s’ils restent à l’étranger ― est reconnu comme une source de capital humain avantageuse pour un pays en développement. Les associations des villes d’origines (HTA, hometown associations) peuvent apporter une aide communautaire en investissant dans leurs infrastructures. Des initiatives de co-développement tentent d’intégrer les connaissances spécialisées des diasporas, virtuellement ou physiquement, au profit des pays d’origine.

 

 

Chapitre 8: Le retour
Le retour au pays est plus courant que ne le reconnaissent de nombreux observateurs. Le retour peut être volontaire, provoqué par le départ à la retraite, une modification des lois migratoires, la fin d’un contrat ; il peut résulter d’une clause d’admission sur le territoire ou (dans le cas de nombreux immigrés en situation irrégulière) du résultat d’un arrêt d’expulsion. Les retours involontaires sont difficiles à faire respecter. Plus généralement, la réinsertion dans le pays d’origine dépend des intentions des émigrés de retour au pays, du niveau de leurs compétences (ont-ils conservé leurs compétences initiales ou en ont-ils acquis de nouvelles à l’étranger ?) et de l’infrastructure institutionnelle du pays. Les migrations circulaires peuvent bénéficier à la fois aux migrants et à leur pays d’origine, notamment parce qu’elles encouragent la diffusion des compétences.

 

 

Chapitre 9: Les interactions entre l’aide, le commerce et les migrations
Il existe des interactions entre les instruments politiques que sont les politiques migratoires et d’aide au développement, mais aussi les politiques commerciales. Ces politiques donnent naissance à des flux qui sont eux aussi interreliés : flux de migrants, de transferts de fonds, de dépenses d’aide, d’importations et d’exportations. On progressera plus efficacement vers les objectifs mondiaux de réduction de la pauvreté en examinant de plus près ces politiques, en exploitant leurs synergies et en évitant de créer des « orphelins de la cohérence » ― c’est-à-dire des pays qui reçoivent de l’aide, mais ne tirent aucun bénéfice des autres flux. Les flux commercieux irriguent plutôt les pays à revenu intermédiaire, d’où proviennent la majorité des migrants peu qualifiés ; alors que les flux de l'aide s'orientent plutôt vers les pays à faible revenu, où la fuite des cerveaux est la plus marquée.   Le réglage des différents flux doit être au coeur d'une prise de décision plus cohérence concernant  toutes les politiques communautaires en jeu.

 

 

Chapitre 10: Le rôle des politiques migratoires des pays de l’OCDE
Améliorer la gestion des migrations exige que pays d’origine et pays d’accueil nouent des partenariats durables. Pour que ce soit possible, les pays de l’OCDE dont le solde migratoire est positif doivent examiner leurs politiques corrélées aux migrations à travers le prisme du développement, et tenir compte de leurs conséquences pour le développement des pays d’origine des immigrés. Politiques migratoires et coopération pour le développement doivent être mieux coordonnées, à la fois dans leur conception et leur mise en œuvre, pour favoriser l’atteinte de leurs objectifs respectifs. Des politiques plus cohérentes peuvent contribuer à transformer en avantage le coût de la « fuite des cerveaux », tout en accroissant les bénéfices que les pays d’origine tirent de la mobilité des travailleurs peu qualifiés. Ces politiques doivent tirer parti du potentiel des migrations circulaires, tout en relevant les défis de l’immigration clandestine.

 

 

Chapitre 11: L’intégration des migrations internationales dans les stratégies de développement
Les pays d’émigration sont encouragés à envisager leurs politiques de développement à travers le prisme des migrations. Ils doivent débattre de leurs cadres réglementaires en se demandant si leurs politiques macro-économiques, la gestion de leurs ressources humaines, leur système d’enseignement supérieur, leurs investissements infrastructurels et leurs initiatives régionales « Sud-Sud » facilitent l’ajustement et le redéploiement de leurs ressources humaines dans le contexte de l’intensification des flux migratoires, tout comme l’exploitation des compétences de leurs migrants en faveur du développement. Les émigrants installés à l’étranger et ceux qui rentrent au pays doivent être consultés dans l’élaboration des politiques de co-développement. Un certain nombre d’initiatives déjà en place visent à s’assurer que les émigrés hautement qualifiés reviennent au pays, y touchent des prestations, obtiennent des emplois rémunérateurs et participent au développement social et économique de leur communauté.

 

 

Chapitre 12: La cohérence des politiques au service d’une gestion plus efficace des migrations
Pour que toutes les parties tirent davantage profit des migrations, il est nécessaire d’accroître ― au sein des administrations de chaque pays et entre pays ― la cohérence des politiques migratoires et de coopération pour le développement, ainsi que des politiques en matière d’emploi, d’échanges et de sécurité. Les cadres institutionnels actuels doivent être revus afin d’accroître la cohérence des politiques ; les pays doivent rechercher des mécanismes favorisant la communication, la négociation et l’élaboration d’un consensus entre les instances communautaires et ceux qu’elles représentent. Comme nous l’avons soutenu dans les chapitres précédents, les pays de l’OCDE doivent mieux coordonner leurs politiques en matière de migrations et de développement, et les pays en développement doivent intégrer les migrations et les transferts de fonds dans leurs stratégies nationales de développement. Améliorer les partenariats entre pays d’origine et pays d’accueil des émigrés peut constituer un mécanisme efficace pour s’assurer de l’adoption et de la mise en œuvre judicieuse de politiques coordonnées et cohérentes. De plus, les préoccupations liées aux migrations, à l’emploi, aux échanges et à l’aide au développement doivent être prises en compte au niveau national et au niveau mondial.

 

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Contacts

Pour plus d'informations, merci de contacter Esetlle Loiseau (estelle.loiseau@oecd.org).

 

 

Autre site disponible

OECD/DCD: La cohérence des politiques pour le développement

www.oecd.org/development/policycoherence