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Les échanges agricoles

Suivi de l’évolution des marchés et échanges agricoles

Les échanges jouent un rôle essentiel en ce qu’ils procurent des moyens de subsistance aux agriculteurs et aux autres personnes employées dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Ils contribuent aussi à réduire l’insécurité alimentaire à travers le monde et élargissent le choix des produits disponibles.

Les échanges de produits agroalimentaires ont fortement progressé depuis vingt ans, à raison de presque 7 % par an en termes réels entre 2001 et 2019. En plus de croître, ils se mondialisent. Une part croissante du commerce agroalimentaire s’inscrit désormais dans des chaînes de valeur mondiales (CVM) – des chaînes de valeur plurinationales dans le domaine de la transformation agricole et alimentaire – qui relient les secteurs agroalimentaires et d’autres secteurs de l’économie dans le monde entier.

La pandémie de COVID-19 a perturbé les échanges partout dans le monde, mais le secteur agricole et alimentaire s’est révélé plus résilient que d’autres branches de l’économie. Au cours des premiers mois de la pandémie, la transparence de la situation des marchés et des politiques a empêché une flambée des prix des cultures de base. En réagissant rapidement, les responsables de l’action publique et le secteur privé ont su prévenir de graves perturbations des échanges agroalimentaires, notamment des échanges mondiaux de semences. Néanmoins, les goulets d’étranglement dans les transports et la logistique ont compliqué l’acheminement des produits agricoles et alimentaires à travers le monde et fait augmenter les coûts de transport. Des politiques qui garantissent la continuité de la production et du transport de produits agroalimentaires sont essentielles à la résilience de la chaîne d’approvisionnement. 

Dans les prochaines décennies, la modification du climat et les épizooties auront des répercussions sur la situation de la production et des échanges agricoles. L’épizootie de peste porcine africaine survenue en Chine, par exemple, a fait augmenter la demande d’importations dans le pays et poussé ainsi à la hausse les prix internationaux de la viande porcine. Les événements météorologiques extrêmes peuvent perturber les marchés agricoles et les échanges agricoles, mais ces échanges peuvent aider à remédier aux problèmes d’approvisionnement et de sécurité alimentaires qui se posent dans leur sillage.

Les mesures commerciales et mesures de soutien interne continuent d’entraver les échanges

Les marchés agroalimentaires internationaux ont certes évolué, mais la plupart des pays continuent d’accorder des soutiens et d’imposer des restrictions au travers de mesures qui faussent les échanges et limitent les retombées bénéfiques que ces marchés peuvent avoir pour les consommateurs. Ces mesures ont des effets négatifs importants sur le bien-être, la résilience et la sécurité alimentaire des consommateurs et des producteurs, ainsi que sur la viabilité de l’agriculture, et elles font baisser le volume des échanges agricoles et alimentaires.

Les nouveaux liens qui se sont tissés entre les secteurs de l’agriculture et de la production alimentaire, ainsi qu’entre ceux-ci et d’autres secteurs de l’économie, ont pour conséquence que les effets des mesures commerciales et des mesures de soutien interne se propagent désormais plus largement. À l’échelle mondiale, environ 24 % de la valeur des exportations agroalimentaires correspond aux intrants importés : intrants industriels (machines et engrais) et services. En renchérissant ces intrants, les mesures commerciales qui font obstacle aux importations réduisent directement la compétitivité des exportations agroalimentaires des pays qui les appliquent.

Les mesures non tarifaires (MNT) – c’est-à-dire les dispositions réglementaires et les prescriptions comme les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS), les obstacles techniques au commerce (OTC) et les procédures douanières – ajoutent généralement au coût des échanges. Cela étant, certains OTC et certaines mesures SPS peuvent être propices à l’expansion des échanges. Par ailleurs, les outils numériques ouvrent d’importantes perspectives de développement des échanges agroalimentaires. Ainsi, on constate que la certification SPS électronique a des effets positifs sur le volume des échanges, notamment ceux de produits d’origine végétale, de légumes et de produits alimentaires transformés.

Pour résumer, les politiques publiques sont importantes pour les échanges agroalimentaires

À l’OCDE, nous analysons l’impact des politiques commerciales et agricoles afin d’aider les pays à faire des choix éclairés qui contribueront à mettre les échanges agroalimentaires au service de tous. Les pays dont les politiques publiques restreignent les échanges ou augmentent inutilement leurs coûts pénalisent leur propre économie ainsi que celle de leurs partenaires en limitant le développement du secteur agroalimentaire.

Afin de renforcer les retombées positives des échanges sur leur secteur agroalimentaire, les pays devraient revoir à la baisse leurs propres mesures de soutien interne génératrices de distorsions et leurs mesures commerciales comme les droits de douane. En augmentant le coût des intrants, ces politiques pèsent sur la compétitivité des exportations et peuvent empêcher un pays de participer aux CVM dans le secteur agroalimentaire.

Des règles bien conçues contribuent à bâtir la confiance et soutiennent les échanges, aussi les pays devraient-ils s’assurer que les MNT qu’ils appliquent, y compris les mesures SPS et les OTC, sont appropriées, transparentes et fondées sur des données scientifiques – autant de moyens de garantir qu’elles ne restreignent pas inutilement les échanges.

Enfin, les politiques publiques ont un rôle important à jouer en instaurant un environnement propice à la croissance de la productivité agricole, à la compétitivité des exportations agroalimentaires et à la participation aux CVM par l’intermédiaire d’investissements appropriés dans des secteurs clés comme les infrastructures de transport, l’éducation et la recherche-développement.

Actualités

Possibilités offertes aux systèmes sanitaires et phytosanitaires (SPS) par le numérique et effets de facilitation des échanges découlant de la certification SPS électronique

Ce rapport décrit l’utilisation de technologies numériques par les pays dans le cadre de leurs systèmes SPS et présente des estimations établies au moyen de modèles gravitationnels montrant que les certificats SPS électroniques ont des effets positifs sur le volume des échanges, notamment ceux de produits d’origine végétale, de légumes et de produits alimentaires transformés.

Lire la suite... (en anglais)

Note de politique

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