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Colombie

Podium : Libérer le potentiel énergétique de l’Amérique latine

 

Entretien avec Astrid Álvarez

 

Présentez-nous Grupo Energía de Bogotá.

 

Grupo Energía de Bogotá (GEB) est une multinationale latino-américaine de premier plan dans le secteur de l’électricité et du gaz naturel. Elle compte plus de 6 millions de clients au Brésil, en Colombie, au Guatemala et au Pérou.

 

GEB, qui a plus de 120 ans d’expérience, est le seul groupe d’Amérique latine à intervenir sur l’intégralité de la chaîne énergétique, y compris dans la production, le transport, la distribution et la commercialisation d’électricité, ainsi que dans le transport et la distribution de gaz naturel.

 

Le groupe sert de plateforme à de grandes entreprises du secteur énergétique afin qu’elles puissent croître et développer leur marché. Nous intervenons dans différents territoires grâce à une structure solide et à des normes très strictes en matière de gouvernance d’entreprise, renforçant ainsi la protection de nos actionnaires.

 

Quel est votre plan stratégique d’entreprise ? Quels sont vos principaux objectifs à moyen et long terme ?

 

Fin 2016, GEB a défini une nouvelle stratégie d’entreprise à l’objectif ambitieux : devenir la première multinationale latino-américaine dans le secteur de l’énergie d’ici 2025. Cela signifie que d’ici là, Grupo Energía de Bogotá sera la société non minière dégageant les plus gros bénéfices sur le marché colombien. Le revenu cumulé des entreprises du groupe devrait dépasser les 35 000 milliards COP (environ 12 milliards USD au taux de change actuel), faisant de GEB la holding la plus cotée sur le marché intégré d’Amérique latine (MILA).

 

Dans le cadre de sa stratégie, GEB se divise en trois groupes :

 

Urban Energy Solutions, qui vise à construire et exploiter des infrastructures permettant de répondre à l’importante demande en électricité et en gaz naturel des grandes villes. Actuellement, GEB fournit des solutions énergétiques à plus de 6 millions de clients.

 

Interconnection for Energy Markets, qui travaille à connecter les sources de production d’énergie aux grands foyers de consommation et relie des régions par un réseau électrique d’environ 12 500 km et un réseau de gazoducs de plus de 4 000 km.

 

Low Emission Generation, qui capitalise sur les énergies renouvelables dans les pays en pleine transition énergétique, avec actuellement une prépondérance de l’énergie hydraulique.

 

Cette stratégie de croissance au coût relativement faible sera appliquée grâce à des investissements dans des entreprises régionales de premier plan, des partenaires stratégiques mondiaux, la recherche des meilleurs talents, et des normes de gouvernance d’entreprise conformes aux lignes directrices de l’OCDE.

 

La mairie de Bogota a approuvé, en septembre 2016, la privatisation partielle d’Empresa de Energía de Bogotá. Pouvez-vous nous en dire plus ?

 

Fin 2016, le Conseil municipal de Bogota a autorisé la mairie à céder jusqu’à 20 % de ses actions dans la société, après quoi la ville aura toujours une participation de contrôle de 56 % dans le groupe. Il ne s’agit donc pas réellement d’une privatisation, mais d’un processus de « démocratisation » qui permettra au plus grand nombre de citoyens de devenir nos actionnaires. La cession devrait débuter au second semestre 2017, l’offre publique initiale étant destinée aux fonds de pension et aux anciens salariés.

 

La mairie a indiqué que les fonds obtenus serviraient aux infrastructures et aux projets de transports publics. De nombreux analystes voient dans cette opération une transaction boursière sans précédent, mais aussi une indéniable opportunité pour l’entreprise de renforcer ses normes en matière de gouvernance.

 

De meilleures pratiques naîtront du nouvel équilibre observé au sein du conseil d’administration, et surtout de la nouvelle convention définie par la déclaration d’actionnaire majoritaire. À cet égard, nous souhaitons que la municipalité instaure des directives claires quant à la distribution des dividendes et aux politiques d’investissement, et engage comme membres du conseil d’administration et de la direction des profils techniques.

 

Le groupe est très présent en dehors de la Colombie. Entend-il poursuivre son expansion à l’international ?

 

Le groupe, selon sa nouvelle feuille de route stratégique, va continuer à se développer et à renforcer, via ses entreprises, sa présence sur les quatre marchés de consommation où il intervient : Amérique centrale, Colombie, région du Pacifique Sud et sud-est du Brésil. Nous avons un plan d’investissement 2017-2020 très ambitieux : plus d’1,5 milliard USD, dont 545 millions destinés à des investissements à l’étranger.

 

Nous allons poursuivre notre internationalisation en privilégiant les pays où nous intervenons déjà, et où nous pouvons développer des marchés avec des partenaires stratégiques qui nous permettent d’optimiser nos ressources et notre expertise, et de mieux gérer les risques.

 

Voir www.grupoenergiadebogota.com

 

Parrainé par :

© L'Annuel de l'OCDE 2017 

 

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Astrid Álvarez
PDG de Grupo Energía de Bogotá (GEB)

© L'Annuel de l'OCDE 2017

 

 

 

 

 

 

 

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